CONSEILLERS PIÈCES
La buse est l’organe essentiel du pulvérisateur. Elle fournit un débit donné pour une pression. Elle assure aussi la forme du jet, la répartition, la dimension et la quantité des gouttelettes. Le jet doit permettre le dépôt d’une dose de produit phytosanitaire sur la cible. Promodis vous propose un large choix de marques de buses agricoles : Albuz, Teejet, Nozal, Lechler...en fonction de matériel dont vous êtes équipé, du produit à épandre, du niveau de la végétation et de la météo.Consultez le tableau des débits des buses ISO
Une buse pulvérisatrice, également connue sous le nom de buse de pulvérisation, est un composant utilisé dans diverses applications pour disperser un liquide sous forme de fines gouttelettes. Ces buses sont largement utilisées dans des domaines tels que l'agriculture, l'industrie chimique, l'industrie automobile, la pulvérisation de peinture, le nettoyage industriel, etc.
Lorsqu'un liquide est poussé à travers une buse pulvérisatrice, il est soumis à une pression et à une accélération, ce qui provoque sa fragmentation en petites gouttelettes. La taille des gouttelettes produites dépend de plusieurs facteurs, notamment le débit du liquide, la pression à laquelle il est poussé à travers la buse et la conception de la buse elle-même. Les buses pulvérisatrices sont conçues pour répondre à des besoins spécifiques en termes de taille de gouttelettes, de répartition de la pulvérisation et d'efficacité globale.
Dans l'agriculture, par exemple, les buses pulvérisatrices sont utilisées pour appliquer des pesticides, des herbicides et des engrais de manière uniforme sur les cultures. Dans l'industrie automobile, elles sont utilisées pour la pulvérisation de peinture et de revêtements protecteurs. En général, les buses pulvérisatrices jouent un rôle essentiel pour garantir une application précise, économique et efficace des liquides dans diverses applications.
Bien choisir ses buses ! Cela ne s'improvise pas, les critères essentiels à prendre en compte sont les suivants :
Consultez le tableau de débit des buses ISO ci-contre.
C'est la plus utilisée pour les traitements en grande culture :
L’angle du jet est le plus souvent de 110° et 80°, parfois 120° ou 65°. Le triple recouvrement est recommandé et obtenu :
Conseil du pro : Pour les utilisateurs de buse à faible débit (ex : buses ISO orange, verte ou jaune), il est recommandé d’utiliser des buses à 80° qui limiteront les risques de bouchage et la dérive (fabrication de gouttelettes de taille supérieure).
Les 2 principaux risques liés à l’épandage d’azote liquide sont :
Elle limite la dérive tout en conservant la plage de pression d’utilisation d’une buse à fente classique. Cette buse est à jet plat. Les risques d’obturation et les difficultés de débouchage, lorsque la pastille ne s’enlève pas, limitent son intérêt. La pression d’utilisation est comprise entre 2 et 3,5 bars. L’angle du jet varie de 80° à 110°. Il existe plusieurs types de buses à filet (3,5,6 ou 7 filets). Certaines sont équipées de chambres de décompression pour éviter la brûlure quand le nombre de filets est important (5, 6 ou 7 filets).
La buse à dérive limitée, 2 principaux types :
Il est essentiel d’avoir un débit homogène sur toutes les buses de l’appareil. Ce contrôle se réalise après avoir nettoyé les filtres :
Le contrôle pulvé exige que le débit moyen des buses n’excède pas 10% du débit nominal de référence du constructeur :
Vitesse d’avancement (km/h) = Distance (m) x 3,6 / Temps (s)
Pression recherchée (bar) = (Débit voulu (l/min) / Débit connu (l/min) )2 x Pression connue (bar)
Volume épandu (l/ha) = 600 x l/ min (par buse) / Ecartement entre les buses (m) x km/h
Débit pour une buse = Ecartement entre les buses (m) x l / ha x km / h / 600
Détermination des calibres des buses
Afin de déterminer le débit total des buses, il faut avoir au préalable déterminé la vitesse d'avancement et son débit hectare en fonction des préconisations des fabricants, stipulés sur le bidon contenant le produit
L / min Total = largeur du rang(m) x l / ha x km / l / 600
Ce nombre sera à diviser par le nombre de buses actives sur la machine
Le nettoyage des buses peut être réalisé par brossage à l’eau et par soufflage avec un compresseur, éventuellement précédé d’un trempage dans un solvant approprié
Le papier hydro sensible réagit à l’eau. Il donne une idée précise de ce que reçoit la cible. La densité à rechercher est de 30 gouttes/cm2 en règle générale, et de 70 gouttes/cm2 pour les fongicides. Réaliser un contrôle sur sol nu et sur la végétation.
Généralement une buse de pulvérisation est normalisée (norme ISO). Elle est constituée d’un corps plastique présentant un méplat d’alignement standard et une couleur spécifique au débit. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour fabriquer l’insert de la buse de pulvérisation. C’est cet insert qui servira à calibrer le débit et à former le jet. Il sera donc soumis à l’usure au contact de la bouillie.
Le choix du matériau doit donc être réfléchi en fonction des priorités.
L’arrêté du 27 décembre 2019 instaure des ZNT au voisinage des zones d’habitation et des personnes accueillant des personnes vulnérables. La seconde conditionne la réduction des distances de sécurité à la signature de chartes départementales d’engagement et à la mise en œuvre de procédés réduisant la dérive. Arrêté et décret entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2020.
Les principales évolutions :
Les zones de sécurité de 20 mètres indemnes de traitement pour les produits phytosanitaires dont l’autorisation de mise sur le marché (AMM) comporte les mentions de danger suivantes : H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd H360Df, H370 et H372. (Folpel et le mancozèbe ne sont pas concernés par ces distances de sécurité)
La même distance de sécurité de 20 mètres s’applique aux produits contenant une substance active considérée comme ayant des effets perturbateurs endocriniens néfastes pour l’homme. Ces distances de sécurité sont incompressibles, indépendamment des techniques réductrices de dérive éventuellement mises en œuvre.
En dehors de ces produits, mais toujours à proximité des zones d’habitation et des zones accueillant des personnes vulnérables, l’arrêté du 27 décembre instaure une distance de sécurité minimale exempte de traitement de 10 mètres pour l’arboriculture, la viticulture, les arbres et arbustes, la forêt, les petits fruits et cultures ornementales de plus de 50 centimètres de hauteur, les bananiers et le houblon.
Pour les autres utilisations agricoles et non agricoles, la distance de sécurité est fixée à 5 mètres. A noter que les produits de biocontrôle ne sont pas concernés par les ZNT riverains.
Les distances de sécurité de 10 mètres et 5 mètres peuvent être respectivement abaissées à 5 mètres et 3 mètres lorsque sont mis en œuvre des techniques et moyens permettant de réduire la dérive ou l’exposition à la dérive d’au moins 66% comparativement aux conditions normales d’application. Dans le cas de la viticulture, la distance de sécurité peut être réduite de 10 mètres à 3 mètres lorsque le taux de réduction atteint 90%.
Cependant, cette procédure est soumise à la signature de chartes d’engagements définies par le décret n°2019-1500 du 27 décembre 2019. Outre la possibilité de réduire les ZNT, les chartes doivent inclure des modalités d’information des résidents ou des personnes présentes ainsi que des modalités de dialogue et de conciliation entre les utilisateurs et les habitants concernés
https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-859